Cette démarche n'est actuellement plus recommandée de manière générale.
Le dépistage du cancer de la prostate consiste à combiner un examen par toucher rectale pour rechercher un nodule sur la prostate au toucher , et une prise de sang pour analyser le PSA, une protéine de la prostate.
Il est proposé entre 50 et 75 ans.
Ils concernent les gens qui n'ont aucun symptôme.
Si ces examens sont anormaux, des biopsies sont proposées pour savoir si cela correspond réellement à un cancer, parfois après un IRM de repérage
Dans l'étude européenne, le dépistage du cancer de la prostate par PSA tous les ans entre 50 et 75 ans permettait d'éviter 1 décès par cancer de la prostate sur 1000 hommes dépistés .
Il y avait 5 décès par cancer de la prostate tous les 1000 hommes qui faisaient le depistage (cancers agressifs), contre 6 tous les 1000 hommes qui ne faisaient pas le dépistage
Le dépistage avait des inconvénients significatifs :
- 178 sur 1000 dépistés subiront des tests alors qu'ils n'ont finalement pas de cancer . C'est ce qu'on appelle un faux positif.
Parmi eux , 4 auront des complications de ces tests (infection, saignement).
- 102 sur 1000 dépistés découvriront un cancer de prostate, dont 33 n'auraient jamais évolué et causé de symptôme (surdiagnostic). Les autres auraient certainement pu être traités plus tard sans aggravation du pronostic vital (avance diagnostic). Comme dit plus haut, 1 seul sera sauvé grâce au dépistage, et 5 mourront malgré tout .
Quand on découvre un cancer de prostate localisé, plusieurs solutions sont proposées :
- Surveiller simplement par toucher rectal, PSA, voir IRM et biopsies.
- Traiter par radiothérapie
- Traiter par chirurgie où on retire 'a prostate
La radiothérapie et la chirurgie diminuent la progression en métastases (mais pas la mortalité du cancer), au prix de plus d'effets indésirable.
En cas de cancer plus avancé, il est souvent proposé une hormonothérapie. Dans beaucoup de cas, cette thérapie est très efficace pour stopper la maladie , au prix d'effets secondaires parfois (fatigue).
Parmi les 102 personnes sur 1000 chez qui un cancer est dépisté, la plupart choisissent d'être traitées. 1/3 de ceux traités auront des effets secondaires des traitements (à court terme : infection ; à long terme : problème d'érection, incontinence urinaire, séquelles liés aux rayons en cas de radiothérapie ; et 4 ou 5 décès à cause des interventions tous les 1000 personnes traitées).
On ne peut pas savoir à l'avance qui est la personne qui ne mourra pas du cancer de la prostate grâce à ce dépistage (1 sur 1000).
Facteur de risque
Être d'origine Antillaise , avoir des antécédents dans la famille au premier degré, avoir des antécédents multiples dans la famille ou une mutation génétique comme BRCA2.
L'hypertrophie bénigne de prostate ou adénome de prostate qui est une maladie liée à l'âge très fréquenté n'est pas un facteur de risque de cancer. Cependant, cela provoque des signes urinaires et on propose souvent de rechercher un cancer de prostate qui pourrait créer les mêmes symptômes, bien que beaucoup plus rare
Que disent les sociétés savantes médicales ?
Au vue de ces éléments, certaines sociétés savantes ont arrêté de recommander le dépistage du cancer de prostate, et propose d'en discuter individuellement avec chaque homme qui se questionne pour décider ensemble de le faire ou non (HAS, US préventiv task force, etc).
Les sociétés savantes d'urologie française et européenne recommande le dépistage après avoir discuter des bénéfices et des risques entre 50 et 75 ans et seulement si l'espérance de vie estimé est supérieure à 10-15 ans.
Voici une vidéo qui explique bien ces principes :
Avec ces informations, vous pourrez choisir de faire ou ne pas faire en connaissance de cause ce dépistage par PSA après 50 ans.
Mis à jour le 07 Juil. 2023